Saviez-vous qu’en Egypte ancienne, lorsque les combats de taureaux et de crocodiles prenaient fin dans l’arène, une haute grille se levait et l’on voyait surgir un scarabée dont la stature massive suscitait invariablement les murmures admiratifs de l’assemblée. Un cri s’élevait : " Par Kheper ! C’est celui qui a arraché à mains nues le cœur de la momie ! " Et la foule de psalmodier aussitôt la formule rituelle : " Ô mon cœur de ma mère, viscère de mon cœur de mes différents âges, ne te lève pas contre moi en témoignage, ne t’oppose pas à moi dans le tribunal, ne montre pas d’hostilité contre moi en présence du gardien de la balance ! Tu es mon ka qui est dans mon corps, le khnoum qui rend prospère mes membres. Monte vers le bien, qui nous est préparé là-bas ! " Mais déjà d’autres grilles se levaient, bien plus hautes encore. Quel sort cruel réservait-on à ce magnifique coprophage ? À quel animal féroce allait-on l’opposer ? Il est à parier que la foule, devenue silencieuse, retenait son souffle devant ce spectacle de choix... JFP