poeme video 5 souterrain
poeme video 5 souterrain
Jean-François Paillard
six poèmes vidéo
5/6
Le souterrain
réalisation Jean-François Paillard
batterie : Damien Ravnich,
guitares : rémy Jouffroy et Jean-François Paillard
(En réponse l’appel à concours international de poésie-média N°2 lancé par la Biennale Internationale des poètes en Val de Marne (BIPVAL) voici un choix de six poèmes-vidéo écrits et tournés au cours des cinq dernières années...)
lundi 28 décembre 2009
Le souterrain
Alors, mon esprit, s’aimantant au plaques tectoniques
S’enfonça au coeur de la terre
au fond
tout au fond des entrailles de la terre
par les boyaux tapissés de carrelages
par les tunnels en voussoirs de béton préfabriqués
mes pattes de chien survolant le sol de caoutchouc pour trafic extrême,
avec surface satinée unie à pores ouverts.
Alors
Alors
Mes yeux de chien happés par les bouches grande ouvertes
qui mènent à l’enfer et au paradis des humains
Alors
Mes yeux de chien happés par les bouches grande ouvertes
qui mènent à l’enfer et au paradis des humains
mes ouïes
me ouïes déchirées ma truffe électrique
happées
happées au fond tout au fond de entrailles de la terre
qui comporte l’enfer
et le paradis des humains
ma gueule
ma gueule fouissant
les entrailles de la terre
qui comporte l’enfer
et le paradis des humains
au fond
au fond
mon ventre
un disque qui bouge
parcourant
ma tête
une culasse de 75
tout au fond
au fond de l’enfer
et du paradis des humains
aurais-je
aurais-je forme humaine au bout de ce couloir ?
perdrais-je mon rêve de chien
à la bouche du souterrain ?
mais bientôt cette fourche
au bout de cette fourche une autre fourche
mais bientôt
bientôt au bout de cette fourche une autre fourche
comme la langue
la langue du serpent qu’on appela Iblis
Samaël
Lucifer le messager
Son ventre
Son ventre comme un disque de lumière qui s’arrête sur enfer et sur le paradis des humains
ma tête, ma tête mon rêve rejoignant
les clameurs des hommes qui vont
qui viennent
tout occupés à tapisser l’enfer
et le paradis des humains
hommes pressés
hommes pressés
hommes des foules
charriés comme des brochets et des écrevisses
cherchant cherchant
charriés comme des brochets et des écrevisses
par le fleuve des humains
cherchant l’issue de l’enfer et du paradis des humains
soulevant la tempête
celle qui épouvanta frèsre jean des entomeures
troupe infernale et souterraine qu’offusque la lumières du clair soleil
Et qui se plaît à jouer sa vie en prenant le gracieux aéroplane
Et qui se plaît à jouer sa vie en prenant le gracieux aéroplane
Et qui se plaît à jouer sa vie en prenant le gracieux aéroplane
Qui mène les hommes vers les entrailles de la terre
Qui mène les femmes vers les entrailles de la terre
Où se jouent l’enfer et le paradis des humains
jean-françois paillard (c) 2009