ainsi 3
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Ainsi / 3
Ainsi, ma seule échappée est celle de l’étrange (quand beaucoup sont à pointer leur doigt sur l’entrée du sentier battu, que signale le carrousel glorieux). Qu’on ne s’y trompe pas : c’est par pure peur que je cherche à m’échapper, car je sais qu’au bout du sentier battu, il y a cette galerie qui court en plateure. Il n’y a bientôt plus d’autre choix que de s’y enfoncer (voyez comme on s’y bouscule ! parlant moins littérature que de préséance et de largeur de pied !) La galerie est de plus en plus étroite malgré l’abattage à l’explosif ; elle est de plus en plus sombre malgré les lampes à accumulateur. Tout au bout, dans l’espace riquiqui où tous – on les connaît ! - se tiennent coudes au corps et par le menton, il y a cette chose tassée, bête comme charbon gras - et qui vous attrape ! et ne vous lâche plus ! A moins que vous n’acceptiez de mettre cette horloge de style dans votre tête devenue gondole, son tic-tac scandant les successions de “coups de génie et de coups de théâtre” qui peupleront désormais vos pauvres histoires...
(à suivre)
texte et images Jean-François Paillard © 2009